Buenos Aires. Aucune ville n’attise plus notre imaginaire, n’évoque plus d’images romanesques, et n’éveille plus nos sens à l’exotisme latin que Buenos Aires. Les beaux couples apprêtés rejoignant leur club de tango préféré, les pizzaïolos italiens fraîchement débarqués de leur Napoli natale, les parrillas fumantes débordant de boeuf braisé, et les théâtres jouant la dernière pièce à la mode : le Buenos Aires des années 30.

San Telmo, La Boca, Palermo, La Recoleta. Tous ces quartiers portent encore le vivant héritage du Buenos Aires de cette époque, le Buenos Aires des habitués. Une ville cosmopolite, dont l’histoire, composée de vagues d’immigration successives, en a fait un patchwork de cultures.

Buenos Aires fascine autant qu’elle envoûte. Elle possède la grâce d’une ville européenne et le charme d’une ville latine, auquel il est difficile de résister. Mais un charme un peu exclusif, fier et arrogant. Intégrer une milonga traditionnelle sans en connaître les codes est impossible. Tout est en nuances subtiles de hochements de tête, d’accords tacites du regard et d’appréciations réciproques. Les tables sont réservées, les chaises orientées, les rencontres orchestrées.

Et pourtant, lorsqu’on débarque à Buenos Aires, on ressent immédiatement quelque chose de familier. Les rues sont ni particulièrement propres ni particulièrement accueillantes, les passants marchent trop vite, les bus déboulent, les taxis klaxonnent : on se sent comme à Paris. Le beau temps en plus.

Derrière les trop grandes fenêtres de l’ancienne bâtisse coloniale reconvertie en une accueillante posada à l’ambiance bohème, le soleil dore déjà de ses rayons ardents le dos de ma main accrochée à la tasse de café brûlant. C’est encore le matin, parfait pour nous balader, découvrir les trésors que recèle cette ville magnifique.

Buenos Aires, Parque San Martin
Parque San Martin, Buenos Aires
Buenos Aires, Floralis Generica Plaza de la Nacione Unidas
Floralis Generica, de l’architecte argentin Eduardo Catalano, Plaza de la Nacione Unidas, Buenos Aires

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Buenos Aires, Quartier de San Telmo

Mêlant vieilles bâtisses coloniales à l’abandon et petites galeries d’art, le quartier de San Telmo, autrefois occupé par l’élite de Buenos Aires, est aujourd’hui un repaire d’artistes de rue, d’antiquaires et de danseurs de tango. Au détour des rues pavées, marquées des rails d’un antique tramway, on prend plaisir à dénicher bibelots improbables, petits bistrots branchés et boutiques de créateurs. La nuit tombée, les porteños se rejoignent dans les milongas « underground » du quartier.

Le dimanche, jour d’ouverture du marché des antiquaires, toute la rue Defensa, de la Plaza de Mayo à la Plaza Dorrego, se transforme et fait place aux brocanteurs, musiciens et danseurs de rue.

Buenos Aires, Quartier de San Telmo
Quartier de San Telmo, Buenos Aires
Mercado San Telmo, Buenos Aires
Mercado San Telmo, Buenos Aires

Pour le midi, ne passer ni à côté des sandwichs ultrafrais servis dans un pain bannette, au marché de San Telmo, ni aux imbattables choripans de la parrillita de Freddy (sortie du marché rue Carlos Calvo, 35 A$).
Pour un soir, la Gran Parilla Del Plata, une institution, sert les meilleures viandes du quartier. Plein à partir de 20h, donc arriver tôt ou réserver (angle Peru & Chile, 400 A$/pers).

Pour boire un verre et assister à un show de tango, n’importe où sur la plaza Dorrego.

Pour dormir, la Posada de la Luna est une charmante demeure coloniale reconvertie en maison d’hôtes. Le personnel est aux petits soins, l’emplacement est idéal, le prix minimaliste (Peru 565, 25€/nuit).

Enfin, pour danser le tango, ou simplement admirer les danseurs, une seule adresse : la Maldita Milonga (Peru 571). Concerts live tous les mercredis soirs.

Parrilita de Freddy, San Telmo, Buenos Aires
Parrilita de Freddy, préparation d’un sandwich de bondiola de cerdo (échine de porc), ou bondipan
Panaderia Francesa, Mercado San Telmo, Buenos Aires
Panaderia Francesa, Mercado San Telmo

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Quartier de La Boca

Quartier construit par les immigrants italiens, dont les traces résident encore aujourd’hui au travers des pizzerias du quartiers, la Boca est aujourd’hui connue par le Caminito, une charmante ruelle pavée et colorée, redécorée par des artistes locaux. On dit le quartier un peu craignos, mais pour l’avoir traversé à pied de part en part, il ne nous est rien arrivé.

La pizzeria La Perla mérite qu’on s’y arrête pour son intérieur authentique (au bout du Caminito, on ne peut pas la rater), mais pour manger une bonne pizza, préférer Banchero, la plus ancienne pizzeria de Buenos Aires, fondée en 1932 (Suarez, 596)

Caminito de La Boca, Buenos Aires
Caminito de La Boca, Buenos Aires

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Buenos Aires Centro

Entre les grands édifices de type haussmannien et les galeries commerciales, on se croirait de retour dans les beaux quartiers de la capitale. Dans la rue Florida, la plus grande artère piétonne de la ville, on échange ses dollars contre des pesos au black en face de la Galerie Pacifico, la plus luxueuse du centre ville.

Sur la Plaza de la Republica, au croisement de l’Avenue 9 de Julio, la plus large avenue du monde, et de l’Av. Corrientes, l’obélisque blanche, symbole de Buenos Aires, pose fièrement devant un gigantesque « BA » végétal.

Le quartier de Puerto Maduro, entièrement rénové, mérite d’y faire une ballade le long des quais, pour une ambiance qui rappelle le site de l’expo universelle de Lisbonne. Les restaurants sont toutefois hors de prix, à l’exception des Macdo et Burger King.

Plaza de Mayo, Buenos Aires
Plaza de Mayo, Buenos Aires
Plaza de Mayo, Buenos Aires
Palais présidentiel, Plaza de Mayo, Buenos Aires
Plaza de la Republica, Buenos Aires
Obélisque, Plaza de la Republica
Galerie Pacifico, Buenos Aires
Galerie Pacifico, Calle Florida, Centro, Buenos Aires
Puerto Maduro, Buenos Aires
Puerto Maduro, Buenos Aires

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Buenos Aires, Quartier de La Recoleta

La Recoleta est le quartier riche de Buenos Aires, et rappelle le 16e parisien. Les grandes avenues ombragées abritent palaces, immeubles bourgeois, ambassades, et placettes romantiques. Il n’y a pas grand chose à y faire, si ce n’est flâner au petit marché d’artisanat Plaza Intendente Alvear et hausser un sourcil circonspect devant les œuvres plus ou moins abstraites du neo-gothique Centro Cultural Recoleta, espace d’expression artistique. Le cimetière de la Recoleta est un peu le Père Lachaise de BA, mais aussi un aimant à touristes.

Prendre le temps d’une pause midi à La Rambla (angle Ayacucho et Posadas), une véritable institution, pour y déguster un excellent lomito dans un cadre authentique.

La Recoleta, Buenos Aires
La Recoleta
La Recoleta, Buenos Aires
La Recoleta

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Quartier de Palermo

Sans doute le quartier le plus agréable de Buenos Aires, Palermo Viejo est un mélange de bonnes ondes : rues arborées, façades colorées, cafés bio, boutiques vintages,… Les 3-4 blocs autours de la Plaza Palermo Viejo sont les plus vivants, mais la ballade du quartier mérite d’être étendue jusqu’au Parque 3 de Febrero et son jardin japonais.

Avant de pénétrer dans la plus connue des milongas, le Salón Canning (Ortiz, 1331), qui vient d’etre entièrement rénové, vérifier sa maîtrise des pas de base du tango grâce aux antisèches sur le trottoir…

Et si la distance entre ces différents quartier peut être assez importante (10kms entre San Telmo et Palermo), le metro, meme s’il est souvent bondé, reste un bon moyen se déplacer.

Palermo Viejo, Buenos Aires
Palermo Viejo
Palermo Viejo, Buenos Aires
Palermo Viejo
Salon Canning, Palermo
Salon Canning, Palermo
Jardin japonais, Parque 3 de Febrero, Palermo, Buenos Aires
Jardin japonais, Parque 3 de Febrero, Palermo

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post last modified:6 janvier 2020

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