Perché à 3400m d’altitude, au creux d’une large vallée, Cusco, ou Cuzco, est un de ces endroits mythiques où convergent les voyageurs du monde entier. Porte d’entrée de la vallée sacrée, Cuzco dégage cette atmosphère particulière d’une ville chargée d’histoire au charme occidental.
Le cœur historique de la ville mêle vestiges incas et merveilles de l’architecture coloniale en un ensemble parfaitement cohérent et harmonieux. Bref, c’est beau, et on s’y s’en bien.
Épicentre incontournable du tourisme au Pérou, Cuzco aurait pu devenir une bourgade lugubre et anxiogène, minée par la corruption, l’insécurité et un urbanisme chaotique.
Au contraire, la ville foisonne d’initiatives lumineuses et écoresponsables, mettant en avant la culture locale, qu’on prend plaisir à découvrir et à soutenir, au hasard des déambulations : concept store de laine d’alpaga, boutique d’artisanat handmade, restos 100% produits locaux, bière artisanale locale,…
Bien sûr, on ne peut pas échapper aux rabatteuses de massages aux abords des rues les plus fréquentées, aux serveurs des restos touristiques, ni aux vendeuses particulièrement enthousiastes des échoppes de tissus, mais cela fait parti du folklore local, et apporte un charme plutôt suranné.
Le quartier San Blas, organisé autour des ruelles Carmen Alta et Carmen Bajo, regorge de ces petites adresses sympas pour prendre un café, un repas ou passer la nuit. Au delà du petit marché artisanal autour de l’église, on trouve également quelques merveilles dans de toutes petites boutiques de créateurs (voir mes adresses au Pérou), parfois au prix parisien.
Le marché San Pedro, le grand marché du centre de Cusco, est resté authentique et propose, sur des centaines d’échoppes, tous les produits et confections locales, fruits et légumes, café, chocolat, fromages, épices et céréales, mais aussi des guaguas de pan, brioches traditionnelles en forme de bébé enveloppé, préparées pour la toussaint, et beaucoup plus étonnant, des fœtus de lamas séchés.
La Vallée Sacrée
Et puis il y a la Vallée Sacrée.
En voyageant à travers la Vallée Sacrée, on comprend rapidement pourquoi les Incas s’y sont installés. Climat favorable, collines au courbes émoussées et sensuelles, sous-sol riche en minerai, végétation luxuriante, nombreuses rivières, grandes étendues arables et points de vue exceptionnels sur les montagnes sacrées environnantes.
De fait, les sites incas de la vallée sont partout, et les terrasses incas se comptent par milliers, dans des lieux absolument magiques.
Citadelles (Pisac, Ollantaytambo, Choquequirao), palais (Yucay, Huchuy Qosqo), sites d’extraction (Salineras de Maras), greniers (Pinkuylluna), forteresse cyclopéenne (Saqsaywaman) et même un centre de développement agronomique (Moray).
Certains de ces sites sont fabuleux, de part leur situation géographique, leur complexité architecturale, ou les mystères autour de leur existence.
Enfin, la vallée sacrée profite encore aux populations Quechua d’aujourd’hui où nombre d’artisans et tisserands, réunis en communautés, produisent les plus beaux tissus et mantas des Andes, notamment à Chinchero et Potabamba. Maraîchers et cultivateurs récoltent légumes, maïs et pomme de terre en abondance, aidée par une terre fertile.
Un dernier mot. En se premonant des les hauteurs de Cuzco, comment rester insensible à la pauvreté flagrante et à l’état d’insalubrité avancé des quartiers extérieurs, et donc perchés, de Cuzco.
Pour un centre historique aussi immaculé et tranquille, combien d’argent investit au détriment de quartiers à peine éclairés ? Pour desservir par bus les sites archéologiques si important aux guides touristiques, combien de villages où les enfants doivent marcher 2h pour aller à l’école ?
On peut être qu’admiratif devant l’effort entrepris par le pays ou la ville pour rendre si agréable les quelques jours que nous, voyageurs, passerons à contempler les merveilles de la Vallée, mais à quel prix ? En intervenant dans ce système, n’oublions pas de rester alerte et conscient des sacrifices réalisés contre leur gré par les populations, et agissons de manière intelligente, en aidant directement les artisans, par exemple, et en limitant notre impact sur l’environnement local. Le rapport de l’Unesco sur la gestion du centre historique de Cuzco est malheureusement assez éloquent.
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Quelques adresses :
Il y a profusion de bonnes adresses dans le centre de Cuzco, et la plupart des guesthouse sympas se trouvent dans le quartier San Blas. En voici quelques unes.
Où manger :
- La Bo’M, crèperie tenue par des français. Fait également Auberge de jeunesse. Très bonnes crêpes et très bon accueil. Le site : La Bo’M, et sur Trip Advisor
- Green Point, un resto vegan très sympa, avec un menu midi ultra abordable, dans San Blas : Green Point Cusco
- Uchu, sans doute le meilleur restaurant de viande de Cuzco. Servi sur une pierre chaude. Dans le centre. Uchu Peruvian Steackhouse
- Le Buffet Frances, dans San Blas, qui a eu l’idée génial de proposer des raclettes avec des produits locaux ! Le lien sur Trip Advisor
Où dormir :
- La Casa de Mamma Cusco Treehouse, quartier San Blas, nous a particulièrement plu. Casa de Mamma Cusco, sur Trip advisor