La Bolivie est pays sublime, partagé entre un altiplano situé à plus de 4000m, des vallées verdoyantes et la jungle amazonienne. Partir en voyage en Bolivie promet la découverte de merveilles, des plus incroyables paysages d’Amérique latine et de cultures traditionnelles authentiques. Mais c’est également un voyage difficile, pour lequel il faudra être préparé, tant les embûches peuvent être multiples : mauvaise adaptation à l’altitude, alimentation, rudesse du climat, austérité de la population…

Voici 8 conseils avisés pour partir serein et profiter au mieux de ce voyage hors du commun.


Mes adresses en Bolivie


Comme à l’accoutumé, une base de bonnes adresses. Il y a certainement d’autres super adresses à découvrir, mais vous pouvez d’ores et déjà partir sur celles-là, testées et approuvées.


Ne faites qu’une escale à la Paz


La paz panorama La paz panorama

La Paz, capitale tentaculaire et chaotique de la Bolivie peut vous étonner, mais il est très peu probable qu‘elle vous laisse le souvenir le plus mémorable de votre voyage en Bolivie. Surpeuplée, polluée, nauséabonde et même dangereuse, notamment dans les dédales des ruelles d’El Alto, la Paz est pourtant le point de départ de nombreuses destinations touristiques majeures : Le Camino de la Muerte (ou Yungas) vers Coroico, l’ascension du Huayna Potosi, les treks de la Cordillère Royale au Nord, le lac Titicaca, Oruro et les salars de l’altiplano et la vallée de Sucre.

Pour se rendre compte de l’immensité de la ville, il suffit d’emprunter le téléphérique.

La ligne rouge part de la Gare centrale, dans le centre ville et rejoint le plateau d’El Alto. Le point de vue sur La Paz et sur son cimetière gigantesque, sont impressionnant. Sur le plateau, une centaine de petites cabanes bleues alignées et numérotées, d’où s’échappent une fumée noirâtre : ici, on vient se faire prédire l’avenir. Les anciennes croyances, antérieures au catholicisme, sont encore très présentes chez les boliviens.

La ligne bleue longe le cœur de la ville, aligné sur le fond de la vallée. Le marché aux sorcières, très touristique, mérite un détour, mais pas une journée.

[wolf_alert_message message= »Si vous projetez de vous balader à La Paz, n’oubliez pas que vous êtes en altitude, et qu’il est essentiel de prévoir beaucoup d’eau : le centre ville est à une altitude moyenne de 3650m, El Alto à 4150m. » type= »info »]


Partez avec une carte VISA


visa

On trouve facilement des distributeurs dans toutes les villes moyenne de Bolivie, généralement aux abords du centre ville (localisez la Plaza des Armas), mais très peu d’entre eux acceptent les cartes Mastercard. De plus, la plupart de ces distributeurs limitent les retraits à 500 Bs (soit 70€) par retrait, et un maximum de 3 fois de suite. Attention donc aux commissions de votre banque.

Voici les principales banques de Bolivie et leurs spécificités :

  • Bancofie : Visa uniquement / pas de commission / max 1000Bs par retrait
  • Banco Union : Visa uniquement / pas de commission / max 500Bs par retrait
  • BNB : Visa uniquement / pas de commission / max 500Bs par retrait
  • Banco Ecofuturo : Visa & Mastercard et distribue des dollars (Withdraw > Checking > Checking 1 > Dolores) / pas de commision
  • Tigo : Visa & Mastercard / commission de 3,5% / max 1500Bs par retrait

Le retrait de dollars reste très aléatoire en Bolivie, et est surtout utile lorsque vous vous rendrez en Argentine.

Contrairement au Pérou, les banques boliviennes ne prennent pas de commission au retrait, sauf la banque Tigo (3,5%).

[wolf_alert_message message= »Les établissements prennent très rarement les cartes bancaires, et quand c’est le cas, ils appliquent une commission, négociable, de 10%… » type= »error »]


Osez les transports locaux


Bus

A l’exception de quelques lignes touristiques (Titicaca – La Paz), ou d’une durée supérieure à 8h (La Paz – Uyuni, La Paz – Sucre), desservies par des cars de nuit confortables (cama et semi-cama), n’espérez pas trouver en Bolivie des cars avec des toilettes en état de marche. Les terminaux de bus sont souvent chaotiques, envahis de rabatteuses qui hurlent les destinations comme une promo sur les melons, et il y toujours des types plus ou moins louches qui zonent un peu partout dans les gares routières dans l’espoir d’un rapt furtif. Les compagnies ne correspondent pas toujours au bus, alors soyez attentifs, ou confiants.

Néanmoins, il y a souvent quelques touristes plus ou moins désorientés qui traînent dans les parages et qui peuvent être d’une aide salutaire.

Taxi

Aucune difficulté à trouver un taxi en Bolivie, une horde de taxis drivers plus ou moins officiels vous attendent de pied ferme à chaque gare routière. Gardez votre calme, et négociez. Même si les boliviens sont durs en affaires, on peut toujours espérer un rabais quelconque.

En ville, veillez à toujours prendre des taxis avec un petit écriteau sur le haut du taxi, car trop de taxis non officiels circulent. Et évidemment toujours fixer votre tarif avant de monter.

Train

Il existe deux grandes compagnies de train en Bolivie, Expreso del Sur et Wara Wara. Le train dessert Sucre, Oruro, Uyuni, la frontière argentine (Villazon), Santa Cruz et l’Amazonie (Tres Cruces). Ils sont plutôt bon marché, mais trajet reste plus cher que le bus et ils ne circulent pas tous les jours. Sur ces lignes, est possible d’acheter son billet à l’avance et en ligne sur ticketsbolivia.

En revanche, il n’y a pas de gare à La Paz, et il vous faudra rejoindre la capitale en bus. Sur des petits trajets circule le ferrocarril, un vieux train pittoresque plutôt scénique. Pas de réservation à l’avance, il faut se présenter à la gare très tôt le matin.

Avion

L’avion en Bolivie est sûr et pas cher. Un vol La Paz Sucre vous coûtera 50€ max, un La Paz – Uyuni 75€.

[wolf_alert_message message= »Attention, certains aéroports sont parfois loin du centre, notamment le nouvel aéroport de Sucre (à 60km), et du coup pas toujours assuré par une liaison en bus. Comptez au moins 30€de taxi pour rejoindre le centre ville. » type= »error »]


Ne payez pas les taxes dans les hôtels


hotel bolivie

Si vous réservez votre hôtel en ligne sur agora.com, hotels.com ou Booking.com, il n’est pas toujours précisé que la TVA est inclus dans le prix. Et pour cause, elle n’a pas à l’être ! Si certains hôtels « budget » n’hésitent pas à vous réclamer une taxe de 13%, qui correspond à la TVA (IVA en Amérique du Sud), les touristes étrangers en sont exemptés ! Cette taxe n’est due que pour les boliviens, sur leur territoire.

C’est une pratique malheureusement assez courante et particulièrement fréquente dans les hôtels bons marchés. Cela peut avoir un impact sur votre budget, alors soyez fermes.

[wolf_alert_message message= »A titre d’exemple, une chambre double dans un hôtel correct coûte entre 180 et 250 Bs soit 25 et 32€, petit déjeuner compris. » type= »info »]


Goutez la gastronomie locale !


bolivie menu

La Bolivie n’est pas réputée pour sa gastronomie, et par conséquent les restaurants ne sont pas orientés pour les gourmets. Néanmoins, si on s’éloigne des gargotes à touristes, il est tout à fait possible de dénicher des pépites et de se régaler ! Il est également très facile de profiter de légumes et de fruits frais au marché. Comme au Pérou, ils possèdent une partie « cantine », correcte et pas cher. Et il y a toujours quelques stands où de petites dames offrent des jus de fruits frais mixés (ou mélangé avec de la bière) pour une poignée de bolivianos.

[wolf_alert_message message= »Le midi, la plupart des restaurants proposent des almuerzo, un menu du jour composé d’une mini entrée, une soupe, un plat traditionnel classique et un dessert. Pas toujours indiqué, il faut le demander. Une des meilleurs solutions pour le midi, car on bénéficie d’un repas complet pour vraiment pas cher : 15-25 Bs par personne (2-3€). » type= »info »]

En terme de spécialités culinaires, les salteñas tiennent le haut du tableau. Les salteñas sont le nom boliviens des empanadas, ni plus ni moins. Chaque grande ville possède un lieu sympa pour déguster « les meilleurs salteñas de la ville » (Voir la carte en haut de page). Très bon, pas cher non plus, mais à déguster chaud impérativement. Les plus courageux peuvent tenter les marchands ambulants, mais ni les conditions d’hygiène ni la fraîcheur de conservation n’est vraiment garanti…

Les churrasquerias sont les steakhouse boliviens. Un gros barbecue sur lequel grille une viande marinée tendre et savoureuse. Bife de chorizo (rien à voir avec le chorizo, c’est du rumsteck), asado de tira (plat de côte, pas le meilleur morceau), ou ojo de bife (faux filet) pour le bœuf, cerdo (porc) ou poulet. En guise d’entrée, un buffet plus ou moins garni. Les accompagnements se composent généralement de frites (papas fritas) et de riz (arroz). Seuls les restaurants végétariens proposent de bonnes salades bien fraîches (voir carte en haut de page).

A accompagner d’un vin rouge bolivien.


Dégustez les vins boliviens


Face à ses concurrents chiliens et argentins, gros consommateurs et producteurs de vins, la Bolivie n’a pas à rougir. Méconnus et très peu exportés, même en Amérique latine, il existe pourtant de très bons vins boliviens, certains même primés, fruités avec de fins tanins et une bonne longueur en bouche. La très large majorité des vins est produite dans la région de Tarija, dans le sud du pays, dont la particularité est de provenir de vignes cultivées entre 1600 et 2500m d’altitude.

Les vignerons sont regroupés en collectivités, qui commercialisent plusieurs catégories de vins, du vin de table au millésime. Sans être exceptionnels, les vins d’entrée de gamme restent corrects (un Kohlberg commence à 25 Bs, soit 3€.

Les cépages cultivés sont du malbec, cabernet sauvignon, syrah, petit verdot, tannat pour le vin rouge, et muscat pour le blanc. Suffisamment rare pour être signalé, la Bolivie commercialise des vins d’assemblages, Bivariétal et Trivariétal, comme les bons Bordeaux, et même des vins cuits, rouge et blancs, type porto / muscat.

[wolf_alert_message message= »Les vins des marques Kohlberg, La Conception et Campos de Solana sont de bons choix, et il se déclinent en plusieurs gammes de prix. » type= »info »]


Ramenez de l’artisanat local


tissus bolivie

Les tisserandes de la région de Sucre compte parmi les meilleurs de toutes l’Amérique Latine. Un savoir-faire qui s’est transmis et amélioré de générations en générations. Autrefois interdit de commerce au delà de leurs village, les ethnies Tinguipaya, Tarabuco et Jalq’a sont aujourd’hui reconnues pour leur art dans tout le pays. Les hommes, partis travailler dans la région, notamment dans les mines de Potosi, ont laissé femmes et enfant seuls dans les villages, qui ont petit à petit appris le métier du tissage.

Il en résulte aujourd’hui des pallays (grands tissus décoratifs) d’une beauté incroyable, dont le soucis de représentation mélange vie quotidienne, légendes et croyances ancestrales, dans un style propre à chaque ethnie. Si certains tissus atteignent des prix élevés (jusqu’à 300€), c’est parce que fabriquer un pallay de 50x100cm demande 3 mois de travail !

[wolf_alert_message message= »Si vous passez par le Pérou ou l’Equateur (notamment le réputé marché Otavalo), croyez-moi, attendez d’être en Bolivie pour découvrir cet art du textile et ramener un article. » type= »info »]

Le marché de Tarabuco se tient tous les dimanches, et rassemble tous les artisans de la région de Sucre. On y a même consacré un article : https://terredetreks.com/sucre-et-le-cratere-de-maragua/

[wolf_alert_message message= »Astuce lorsque vous vous baladerez sur les différents marchés : plus les couleurs sont vives, plus le tissu est industriel. Les teintures obtenues à partir de matériaux naturels (cochenille, terre, plantes,…) se ternissent une fois fixée sur un tissu. » type= »info »]


10 trucs pour ne pas choper la turista en Bolivie


Ballonné, dérangé, constipé. Entre les féculents, l’altitude et l’eau non potable, l’appareil digestif ne sera pas au mieux de sa forme en Bolivie. Et pourtant, il suffit de faire simplement attention pour ne pas attraper la turista :
1. Ne jamais boire l’eau du robinet, qui n’est pas potable, même pour se laver les dents.
2. Éviter les marchands ambulants
3. Éviter de manger au marché, moins sûr qu’au Pérou
4. Éviter les buffets de crudités, lavés avec de l’eau non potable
5. Sélectionner des fruits que l’on consomme sans leur peau, type papaye, banane, ananas, pastèque…
6. Prendre des probiotiques, c’est efficace
7. Boire du maté de coca, mais attention à l’estomac en cas de surdosage
8. Se laver les mains systématiquement après chaque activité ou avant chaque repas. On accumule une quantité de poussière assez impressionnante.
9. Éviter d’aller dans des bouis-bouis infâmes, sous prétexte que c’est moins cher, à moins d’être sûr de soi
10. Éviter les glaçons dans les boissons, fait encore une fois avec de l’eau non potable.

[wolf_alert_message message= »En cas de crise, heureusement les toilettes publiques sont plutôt propres, et en trouve vraiment partout. » type= »info »]

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post last modified:8 décembre 2019

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