L’arrivée à l’aéroport de Katmandou donne le ton : aéroport vétuste, récupération des bagages hasardeuse, foule cosmopolite et horde de rabatteurs insistants.

Aux premiers abords, Katmandou est une ville bruyante, sale, poussiéreuse et parfaitement chaotique. Se repérer dans ses rues sans nom relève du défi. Le code de la route ne semble pas exister, pas plus que les règles d’urbanisme.

Fraîchement débarqué dans le quartier de Thamel, une grosse journée à suffit pour s’imprégner de l’atmosphère oppressante de la ville. On en prend vite plein les yeux, plein les oreilles et plein le nez. Impossible de faire 10m sans être alpaguer par une commerçant, un rabatteur d’agenc, un guide, un conducteur de rickshaw ou un dealer de haschisch. Cela s’arrange a mesure que l’on s’éloigne de Thamel pour rejoindre le cœur de la vieille ville, à travers une foule compacte de népalais. Les odeurs d’encens, de champignons, de saleté et d’égouts alternent avec une surprenante efficacité. Les klaxons incessants des bus, mobylettes et vieilles carcasses a 4 roues irritent. Il est quasiment impossible de trouver une seconde de silence.

Katmandou, Thamel.
Katmandou, Thamel.

Durbar square, cœur de la vieille ville est une immense place triangulaire abritant une douzaine de temple en briques et quelques palais, dont le palais de la kumari. La vieille ville est d’une insalubrité impressionnante. Si les façades en bois sculptés des maisons des rues principales sont bien magnifiquement conservées, le reste de la vieille ville est quasiment en ruine. On surprend des bassins d’ablutions au détour d’une ruelle ou femmes et désœuvrés mouillent leurs cous et cheveux. Au sud de Durbar square, il n’y a presque plus aucun touriste.

Katmandou, Durbar Square. Temples d'Indrapur, de Jagannath et de Vishnu
Katmandou, Durbar Square. Temples d’Indrapur, de Jagannath et de Vishnu

Le soleil disparaissant derrière les montagnes, la chaleur éreintante de la journée laisse place à une étonnante fraîcheur. Il est alors temps de parcourir le quartier pour dénicher un des succulents restos indiqué par le lonely. Une fois la nuit tombée, la musique (principalement des reprises de rock classique) va crier jusqu’à tard dans la nuit, cacophonie dont je ne serai isolé que par de simples moustiquaires.

Katmandou, Thamel by night
Katmandou, Thamel by night

La fête de danain commence dans 3 jours, et va durer 15 jours (savent faire la fête les népalais…). Au grand bonheur des agences locales qui fixent des prix usuriers en prétextant qu’il est impossible de trouver un bus. Permis de trekking en poche, je rejoins donc Behi Sahar demain, point de départ du tour des Annapurnas, dans les temps, mais en jeep…

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post last modified:6 décembre 2019

Cet article a 4 commentaires

  1. Pascal

    Pour ceux qui sont inquiet à cause des intempéries qui sévissent sur places , voici un sms reçu aujourd’hui de Raph : »Coucou ! Effectivement j’ai entendu 16 morts ce matin. J’ai fini le tour des annapurnas il y a 3 jours, tout va bien. Je repars pour le camp de base de l’Everest dans quelques jours, je reste vigilant. Merci de t’inquiéter ! 🙂  »

    @+
    Pascal.

    1. Emmanuel

      C’est cool d’avoir un petit feedback 🙂
      Me voilà rassuré. Emmanuel

  2. Ndr

    Très belle description de la ville qui -apparemment- ne l’est pas pas trop.
    Tu sais ce qu’il te reste à faire, et je pense que c’est déjà en route: Fin du tourisme et début de l’aventure…

  3. Tib

    C’est fou comme le début de ton récit ne part pas du tout optimiste XD Et avec la suite, ça confirme le ressenti : c’est une chance que tu ne reste pas trop longtemps à Katmandou même ! Heureusement tu termines sur de belles photos qui contraste avec la description que tu fais de la misère et du bordel ambiant. Bon courage pour la prochaine étape 😉

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